Infrastructures portuaires
Dans la majorité des cas, et à l’exception de la corrosion induite par les micro-organismes, plus la surface d’un métal s’appauvrit en oxygène, plus la vitesse de corrosion de ce métal réduit… Si la corrosion était un moteur, son carburant serait le dioxygène dissous… et son turbo seraient les ions chlorures, véritables accélérateurs de corrosion.
Le milieu marin constitue un environnement particulièrement agressif pour les métaux. Prenons le cas par exemple d’une palplanche ou d’un pieu d’infrastructures portuaires : le même élément va traverser des environnements totalement différents : la roche, dans lequel il est battu, les sédiments – sable ou boues – qui s’agrègent en pied, l’eau libre du milieu marin et sa composition, la zone de marnage ensuite, la zone d’éclaboussure et la zone aérienne. A chaque zone traversée, une composition physicochimique propre et à chaque interface, une zone de corrosion préférentielle.
Pour l’ensemble des projets, A-CORROS met en œuvre un protocole rigoureux permettant d’identifier et de comprendre les pathologies de corrosion associées à l’ouvrage et à son milieu mais également de définir les conditions de protection contre la corrosion les plus adaptées par systèmes actifs (protection cathodique) ou passifs (revêtements).
Diagnostic et expertise corrosion sur site
- Inspections visuelles et photographiques : examen des pathologies de corrosion, réalisation de plans de désordre en collaboration avec les équipes de scaphandriers.
- Mesures non destructives (ultrasons et émission acoustique) : mesure des épaisseurs de métal résiduel, mesure des épaisseurs de peinture, détection et localisation de corrosion localisées, suivi en temps réel de la corrosion.
- Mesures électrochimiques : mesure et suivi du potentiel de corrosion d’ouvrages immergés, mesure de la vitesse de corrosion.
- Contrôle des systèmes de protection cathodique par courant imposé ou par anodes galvaniques (personnel certifié AFNOR Compétence, Secteurs Terre et Mer, niveaux 1 et 2).
- Mesures physico-chimiques : mesure de la température, du pH, de la concentration en dioxygène dissous, de la conductivité et de la salinité.
- Prélèvements pour analyses chimiques (composition du métal, des produits de corrosion) et pour essais mécaniques (dureté, résistance à la traction et à la fatigue).
Analyses en laboratoire
En collaboration avec le LERM, à Arles
- Microstructure et analyses métallographiques : préparation des échantillons, polissage, attaques chimiques, examens à la loupe binoculaire et en microscopie optique et électronique.
- Caractérisation des métaux : spectrométrie d’étincelle, fluorescence X, essais mécaniques, études de soudabilité.
- Caractérisation chimique des produits de corrosions : spectrométrie d’adsorption X, diffraction des rayons X, analyse des éléments traces par ICP.
- Mesures électrochimiques : courbes de polarisation, impédancemétrie, résistance de polarisation (vitesse de corrosion).
Etude / synthèse
- Etudes : cahiers de préconisations, assistance à la rédaction de cahiers des clauses techniques particulières, préconisations concernant les revêtements de protection (personnel inspecteur anticorrosion ACQPA/FROSIO Niveau III), dimensionnement de systèmes de protection cathodique par courant imposé ou par anodes galvaniques (personnel certifié AFNOR Compétence, Secteurs Terre et Mer niveau 3, béton niveau 2).
- Synthèse : rapports d’intervention, notes de synthèse, études bibliographiques, publications scientifiques et techniques.
Formation
- Dans le cadre de la formation continue ou de la formation professionnelle : corrosion des structures métalliques enterrées ou immergées, corrosion des infrastructures portuaires et navales, techniques de diagnostic dans le domaine patrimonial et les ouvrages portuaires, protection cathodique et applications.
Recherche et développement
Dans le cadre du diagnostic et de la protection cathodique des ouvrages immergés et des épaves métalliques, A-CORROS a créé le “Triton”, un mesureur immergeable des potentiels électrochimiques.